J’avais envie de faire l’essai de la tablette reMarkable depuis son annonce! On nous promet depuis longtemps d’un futur sans papier. Et j’ai drôlement hâte que ça arrive. C’est une tablette mince et légère, avec un écran de 10,3 pouces de diagonale, qui utilise du papier électronique plutôt qu’un écran DEL comme celui du iPad et de la plupart des tablettes. Le gros avantage? Le contraste est excellent, avec peu de reflets.
- Mon essai et un unboxing de la nouvelle reMarkable 2!
- Mon expérience avec la tablette reMarkable après un an d’utilisation
- Mon test complet de sa reconnaissance d’écriture en français
AJOUT: La mise à jour 2.1 permet enfin le «copier-coller» de texte et de dessins. Les délais de livraison qui s’allongent amplifient les rumeurs d’une deuxième version de la tablette… Mais c’est peut-être simplement une conséquence du coronavirus.
AJOUT: reMarkable continue de faire des mises à jour. La version 2.0.2 (décembre 2019) simplifie l’interface; écrire semble plus rapide. Si vous pensez acheter, peut-être attendre un peu: une version 2 de la tablette, plus performante, devrait être lancée sous peu.
AJOUT: Depuis la mise à jour 1.6, la tablette reMarkable permet de convertir son écriture manuscrite en texte.
reMarkable: test de conversion en texte
Le résultat de la conversion du texte plus haut? « Satsllette en papier électronique Remarkable tuned maintenant de convertir son écriture manuscrite en texte ». Mon La et mon permet semblent confondre la reconnaissance!
La conversion passe par les nuages: il n’y a qu’à toucher le bouton A dans l’interface, du moment que la tablette est connectée au web. La version texte apparaît en quelques secondes.
Le résultat pourra varier, mais la reconnaissance d’écriture me semble plutôt bonne. Il faudra utiliser sa plus belle écriture du dimanche – bien régulière, avec les barres bien sur les T – pour obtenir une reconnaissance parfaite. Heureusement, on peut retoucher le texte avec un clavier virtuel avant de l’envoyer par courriel (toujours dans l’interface de la tablette; on ne peut pas sauvegarder le texte converti). Les listes courtes sont bien reconnues; on pourra convertir sa liste de courses sans problème.
Pour plus d’exemples, j’ai fait un test plus complet de la reconnaissance d’écriture en français.
Essai tablette reMarkable: la reconnaissance d’écriture
Une autre façon d’améliorer la reconnaissance de caractères: revenir sur notre manuscrit et réécrire les mots qui ne sont pas bien reconnus. Le processus est rapidement fastidieux: les corrections ajoutent parfois des erreurs dans le reste de la phrase. Des bouts de mots mal effacés?
C’est une fonctionnalité qui rend la tablette Remarkable beaucoup, beaucoup plus intéressante, surtout compte tenu de son prix élevé.
Une tablette comme du papier?
C’est en faisant l’essai de la tablette reMarkable qu’on découvre le plaisir d’écrire. Oui, ça donne vraiment l’impression d’écrire sur du papier! La réponse est rapide et précise; 2048 niveaux de pression sont détectés. On peut choisir d’écrire à la mine, à l’encre, un pinceau et un surligneur avec différentes tailles de pointes, mais seulement en gris, en noir et en blanc. Si on utilise l’efface, l’écriture disparaît après une fraction de seconde, l’effet est un peu magique. Et lors de la configuration de départ, on nous demande si on est gaucher ou droitier; le menu s’affichera en conséquence.
Beaucoup de modèles de page (templates)
Pour guider son écriture, il y a des modèles de feuilles lignées, quadrillées, des calendriers et des listes de choses à faire. Les pages écrites sont sauvegardées automatiquement dans les nuages par wifi; on peut les consulter avec une application dans son ordinateur ou son téléphone intelligent.
Pour l’instant, seul le transfert des documents PDF ou EPUB est supporté. Il faudra donc convertir ses fichiers Word ou Excel si on veut les annoter.
La pointe du stylet s’use!
Avec un cahier électronique, il n’est pas nécessaire d’aiguiser son crayon? Mais pour obtenir une friction similaire à celui du papier et du crayon, la pointe du stylet va s’user avec le temps. Des pointes de rechange (10) sont incluses; il y en a d’ailleurs une cachée dans un logement dans le stylet. Il faudra ensuite s’en procurer d’autres sur le site, au coût de 17 CAD pour 8. Pendant mon essai de la tablette reMarkable, je n’ai pas eu à remplacer une pointe. Il faudra les remplacer selon la pression qu’on exerce en écrivant.
Écran de résolution limitée
Les pages crées sont d’une résolution de 1872×1404 pixels. Les pages sont partagées en format PNG, pas dans un format vectoriel. L’écriture devient moins lisse et vite pixelisée si on veut agrandir l’image ou l’imprimer pleine page en format 8 ½ par 11. Et il n’y a pas de reconnaissance d’écriture – ce qu’on écrit ne sera pas converti en texte comme avec d’autres solutions.
Les pages sélectionnées peuvent être transmises par courriel sans passer par son téléphone ou son ordinateur.
Essai de la tablette reMarkable: mise à jour
Il y a beaucoup de potentiel de mise à jour pour améliorer la compatibilité avec plus de formats de fichiers, ajouter des modèles de feuilles, ou permettre le partage à une imprimante (on peut déjà envoyer le document par courriel à une imprimante compatible – la plupart des imprimantes récentes ont une adresse de courriel).
Et en ce moment, le menu n’est qu’en anglais.
Il y a un mode LiveView, en Beta, pour partager en temps presque réel ce qu’on dessine sur sa tablette sur un écran d’ordinateur. Ça fonctionne plutôt bien – il faut toutefois que les deux appareils soient sur la même connexion internet.
La reMarkable comme liseuse?
Comme la tablette permet d’importer des livres EPUB et des PDF, on peut s’en servir pour lire des livres électroniques; il faut toutefois utiliser des livres non protégés, la reMarkable n’étant pas associée aux librairies Amazon ou Kobo (et pas non plus des bibliothèques). On peut toutefois annoter ses documents avec le stylet.
Si la reMarkable était compatible avec le service de sauvegarde d’articles Pocket, ce serait absolument merveilleux!
Le rafraîchissement de l’écran lors d’un changement de page est assez visible, avec un scintillement dérangeant chaque 5 pages environ; ça va pour des lectures en prenant des notes, mais ce n’est pas très agréable pour la lecture relaxe d’un roman; ceux qui espéraient remplacer une liseuse par le reMarkable seront déçus. De plus, il n’y a pas de rétroéclairage pour lire le soir.
Pas encore la fin du papier…
Évidemment, un iPad Pro ou un ordinateur Surface avec le stylet permettent de faire beaucoup plus, et en couleur. Mais la sensation n’est pas celle du papier. Depuis mon essai dans une chronique de Planète techno, j’ai pris goût au RocketBook: un cahier qu’on numérise rapidement au besoin. La grande question se pose entre les deux: est-ce qu’on préfère charger le papier ou le crayon?
(J’ai une fascination pour les façons d’écrire coûteuses!)
Chose certaine, la tablette reMarkable nous rapproche d’un futur ou le papier sera comme les cassettes audio et les disques vinyle: quelque chose que seuls les nostalgiques et les hipsters vont utiliser…
P.
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