Le Razr et le Razr Ultra arrivent à temps pour l’été, pour prendre moins de place dans les poches de nos shorts. Des téléphones à clapet modernes qui plairont aux nostalgiques. Voici mes notes d’essai.
On peut afficher (presque) ce qu’on veut sur l’écran extérieur
Pour éviter d’ouvrir constamment son Razr, on peut personnaliser l’écran extérieur de 4 pouces en y ajoutant des widgets pratiques (météo, musique, calendrier, etc.) ou en créant des panneaux de raccourcis vers ses applications préférées – jusqu’à huit par panneau. Il faut un peu de temps pour s’habituer à l’interface en mode « téléphone fermé », d’autant que certaines applis ne s’affichent pas toujours correctement sur un écran aussi petit. Malgré ces limites, cet écran secondaire est très utile pour jeter un œil à la météo, lire un message ou changer de chanson d’un simple geste.
L’écran est long
Une fois déployé, le Razr Ultra fait 7 pouces de diagonale, avec un ratio d’écran 22:9. Son écran principal est plus long, mais plus étroit que la plupart des téléphones.
Beaucoup (trop ?) d’IA

Comme c’est un téléphone Android, le Razr intègre l’assistant avec l’intelligence artificielle Gemini. Motorola propose l’assistant Moto, qui utilise plutôt Perplexity. Et comme si ce n’était pas assez, Copilot de Microsoft est aussi préinstallé. Qu’est-ce que ça apporte à l’utilisation ? Pour moi, pour l’instant, pas grand-chose. L’amélioration des photos peut effacer des détails dérangeants, mais aussi créer des artéfacts étranges et crée des avatars qui sont rarement ressemblants. Gemini ne peut toujours pas identifier des chansons, ce que l’assistant Google faisait sans problème. J’ai pu me créer une liste de lecture musicale en fonction de mon humeur, mais seulement avec Amazon Music (et pas Spotify).
Filmer comme avec un caméscope

Ça me ressemble ?
Pour filmer plus confortablement, on pourra tenir le téléphone plié à 90 degrés pour filmer comme avec un caméscope. On pourra choisir de filmer à l’horizontale ou à la verticale (ce qui est mal), et contrôler le zoom avec le pouce. Tenir le téléphone ainsi est amusant, mais je n’ai pas trouvé que c’était très confortable ou naturel (et j’ai pourtant de grandes mains).
On peut utiliser la caméra principale pour se prendre en selfie, tout en se voyant dans l’écran secondaire. Pratique aussi pour photographier quelqu’un : la personne peut se voir dans le petit écran et ajuster sa pose. Pour capter l’attention et l’aider à regarder dans la bonne direction, on peut même afficher un petit personnage animé près de l’objectif, quelque chose qui plaira pour les photos de jeunes enfants !
Des matériaux nobles

L’expérience sensorielle est mise de l’avant avec la gamme Razr. Le fini Alcantara doux au toucher ressemble à du suède; il y a aussi un modèle velours. Le plus distinctif est le modèle Razr Pro avec un panneau en bois naturel, qui se patinera avec l’usage.
Motorola offre aussi des étuis très stylés pour porter son téléphone comme un petit sac à main.
Est-ce que le Razr va durer ?
C’est assez particulier de passer du OnePlus Open, que je déployais occasionnellement, à un appareil que je vais devoir ouvrir beaucoup plus souvent. C’est évident que la charnière et l’écran principal flexible seront mis à plus rude épreuve.
Mais la charnière et le cadre en titane semblent solides et inspirent confiance. (Surtout que j’ai glissé à quelques fois le Razr dans ma poche sans le replier !)
Pour ceux qui se demandent : oui, le pli dans l’écran est visible si on le regarde de côté, mais il ne gêne pas vraiment l’utilisation quotidienne. Quand on utilise le téléphone, on l’oublie vite.
Côté logiciel, Motorola promet 3 mises à jour d’Android et quatre ans de mises à jour de sécurité.
Razr Utra ou Razr tout court ?
Offerts depuis quelques années maintenant, les téléphones pliables à clapet (de style flip) s’améliorent et deviennent plus abordables. Pour l’amateur de technologie, le Razr Ultra est drôlement tentant, avec son processeur de dernière génération, 3 nanomètres , Snapdragon 8 Elite Mobile, plus de mémoire vive (16 Go) et de stockage (512 Go), et un écran extérieur légèrement plus grand que le Razr tout court. Mais à 1900 dollars, il faut avoir le portefeuille bien garni ! On peut se procurer un téléphone standard – ou même un laptop – aussi performant pour beaucoup moins cher…
À presque moitié prix (1000 dollars), le Razr tout court pourrait être l’option plus raisonnable pour quelqu’un qui rêve depuis des années d’un téléphone pliable. Mais il faudra se contenter de la performance d’un processeur moyen de gamme (MediaTek Dimensity 7400), d’un écran extérieur plus petit, et d’un système de caméras moins performant.
La grande question: est-ce qu’on pourra bientôt se procurer un flip « moderne » (avec un grand écran principal) à moins de 500 $ ?
P.
- Avec son écran mat, le TCL NXPAPER 60 est un autre excellent téléphone parfait pour l’été à moins de 500 $.
- Essai du premier Galaxy Fold de Samsung (2019)
- Essai du OnePlus Open
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