Vous avez envie de vivre une expérience vraiment épeurante pour l’Halloween?
Oubliez les maisons hantées: essayez d’acheter un billet de cinéma avec l’application Android de Cineplex. C’est une expérience à se cogner la tête sur un mur et à lancer son téléphone par la fenêtre.
Ça commence normalement: on navigue dans le menu pour choisir un film, par salle ou par film. Une fois que c’est fait, la première option, «J’y vais», permet… d’indiquer qu’on va voir le film sur Facebook ou Twitter, pas acheter le billet. D’accord, c’est mon erreur: l’option « Acheter » est juste en dessous. Dans l’ordre, pour y aller… Il faut acheter un billet, non? Et pourquoi il y a aussi l’option « Parlez-en à vos amis » en dessous, une autre option pour partager sur Facebook et Twitter qu’on va au cinéma?
On nous demande ensuite à quelle heure on veut voir le film. Ça va toujours bien, il suffit de clique sur l’heure désirée. Normalement, ce serait le moment de payer… C’est là qu’on tombe dans l’horreur.
Le menu suivant, moitié anglais moitié français, nous indique qu’il reste 5 étapes avant d’avoir mon billet. CINQ étapes. Misère.
On nous propose d’ajouter les 18 chiffres de son numéro de carte de fidélité Scene et son prénom et nom de famille. S’il fallait le faire qu’une seule fois, ça irait. Mais non… Il faut le faire à chaque fois qu’on veut acheter un billet. Pourtant, le numéro de ma carte Scene est pourtant déjà sauvegardé dans un autre volet de l’application!
Il faut aussi déterminer notre Delivery Method (c’est traduit à moitié, je vous l’ai dit?). On doit entrer deux fois notre adresse de courriel, puis sélectionner si on veut imprimer les billets à la maison (et utiliser notre papier et notre encre, et pas vraiment pratique si utilise une application!), ou si on veut les imprimer au cinéma (et faire la fille devant la machine qui distribue les billets). On peut prendre l’avion en montrant un code barre dans son téléphone, mais pas entrer au cinéma? Évidemment, il faut entrer son adresse de courriel deux fois à chaque utilisation de l’application.
C’est enfin le moment de choisir le mode de paiement: carte de crédit ou Paypal. Vous l’aurez deviné: il faut entrer le numéro et la date d’expiration de la carte ou l’identifiant et le mot de passe de son compte Paypal à chaque utilisation, même si c’est la dixième fois qu’on achète un billet.
Dans le processus, on nous propose aussi de faire un don de charité, on nous demande si on accepte les termes de service, si on veut utiliser un coupon-rabais, et évidemment, si on veut acheter des friandises et des boissons hors de prix. Et pour ajouter au plaisir? L’application plante…
Et on en est qu’à la quatrième étape.
Tout ça pour une transaction qui pourrait être faite en 10 clics maximum – incluant une étape de validation de notre achat.
C’est habituellement le moment où les veines de mon cou sont sur le point d’éclater et où je ferais manger mon téléphone à la personne responsable de cette application.
Si quelqu’un de Cineplex me lit: ne vous demandez pas pourquoi les amateurs de cinéma font encore la file plutôt que payer avec leur téléphone. Payer avec votre application est une expérience pire que bien des films d’horreur.
Est-ce que la version iOS est aussi mal foutue? Je n’ai vraiment pas envie d’essayer.
P.
Lien boni: Puisqu’on est dans les applications: ce que Maxime Johnson aimerait d’une application mobile de la SAQ.
À mon dernier souvenir, sur iOS c’est la même choses, mais l’app est bien traduite…